LecaractĂšre angoissant de la mort est prĂ©sent dans toutes les situations, mais un tabou et une mĂ©connaissance subsistent lorsqu’elle survient Ă  l’hĂŽpital, d’autant plus pour la personne en fin de vie et ses proches qui peuvent rapidement se trouver dĂ©munis. Yannick Tolila-Huet, cadre de santĂ©, responsable de la chambre mortuaire Les conversations sur la mort – ce qu’elle est, Ă  quoi elle ressemble – sont rares jusqu’à ce que nous y soyons soudainement confrontĂ©s de plein fouet, souvent pour la premiĂšre fois avec la perte d’un ĂȘtre cher. Nous retenons beaucoup d’anxiĂ©tĂ© sur ce que signifie la mort et je pense que cela fait partie de l’expĂ©rience humaine », explique le professeur associĂ© Mark Boughey, directeur de la mĂ©decine palliative Ă  l’hĂŽpital St Vincent de Melbourne. Certaines personnes la repoussent vraiment et n’y pensent pas jusqu’à ce qu’elle soit immĂ©diatement devant elles. » Mais cela n’a pas besoin d’ĂȘtre ainsi, dit-il. Plus les gens s’engagent et comprennent la mort et savent oĂč elle va 
. plus la personne est prĂ©parĂ©e Ă  pouvoir se laisser aller au processus, et plus la famille est prĂ©parĂ©e Ă  s’y rĂ©concilier, pour une mort plus paisible. » Bien sĂ»r, tout le monde ne se retrouve pas en soins palliatifs ou mĂȘme dans un hĂŽpital. Pour certaines personnes, la mort peut ĂȘtre soudaine et choquante, comme lors d’un accident, d’un arrĂȘt cardiaque ou d’une attaque massive. La mort peut suivre un bref dĂ©clin, comme dans le cas de certains cancers, ou un dĂ©clin prolongĂ©, comme dans le cas de la fragilitĂ©, ou elle peut survenir aprĂšs une sĂ©rie d’épisodes graves, comme une insuffisance cardiaque. Et diffĂ©rentes maladies, comme la dĂ©mence et le cancer, peuvent Ă©galement provoquer des symptĂŽmes particuliers avant la mort. Mais il existe des processus physiques clĂ©s qui sont communĂ©ment vĂ©cus par de nombreuses personnes au moment de leur mort – que ce soit Ă  cause de la vieillesse », ou en effet du cancer, ou mĂȘme Ă  la suite d’un traumatisme physique majeur. Qu’est-ce que le processus de la mort ? Comment peut-on s’y prĂ©parer ? Et comment se comporter avec une personne qui approche de la fin de sa vie ? Illustration Dionne Gain . Quels sont les premiers signes qu’une personne va mourir ? Le point de non-retour, lorsqu’une personne commence Ă  se dĂ©tĂ©riorer vers son dernier souffle, peut commencer des semaines ou des mois avant qu’une personne ne meure. Le professeur Boughey explique que les symptĂŽmes rĂ©fractaires – obstinĂ©s et irrĂ©versibles malgrĂ© les traitements mĂ©dicaux – offrent les premiers signes du dĂ©but du processus de mort essoufflement, perte d’appĂ©tit et de poids importante, rĂ©tention d’eau, fatigue, somnolence, dĂ©lire, jaunisse et nausĂ©es, et une baisse gĂ©nĂ©rale des fonctions physiques. Des actions simples, comme passer d’un lit Ă  une chaise, peuvent devenir Ă©puisantes. Une personne mourante commence souvent Ă  se retirer des nouvelles, de certaines activitĂ©s et d’autres personnes, Ă  moins parler ou Ă  avoir des difficultĂ©s Ă  converser, et Ă  dormir davantage. Tout cela est liĂ© Ă  une baisse des niveaux d’énergie causĂ©e par une dĂ©tĂ©rioration des fonctions cĂ©rĂ©brales et des processus mĂ©taboliques du corps. PrĂ©dire exactement quand une personne va mourir est, bien sĂ»r, presque impossible et dĂ©pend de facteurs allant des problĂšmes de santĂ© dont elle souffre Ă  son choix d’accepter davantage d’interventions mĂ©dicales. Le parcours de chacun vers la mort est tellement variable », dit le professeur Boughey. Illustration Dionne Gain Que se passe-t-il dans les derniers jours d’une personne ? Au fur et Ă  mesure que le corps continue de s’essouffler, divers autres rĂ©flexes et fonctions vont Ă©galement ralentir. Une personne mourante deviendra progressivement plus fatiguĂ©e, ses rythmes veille-sommeil plus alĂ©atoires, ses rĂ©flexes de toux et de dĂ©glutition plus lents. Elle commencera Ă  moins rĂ©pondre aux ordres verbaux et au toucher doux. Une diminution de la circulation sanguine dans le cerveau ou des dĂ©sĂ©quilibres chimiques peuvent Ă©galement entraĂźner une dĂ©sorientation, une confusion ou un dĂ©tachement de la rĂ©alitĂ© et du temps chez une personne mourante. Des visions ou des hallucinations entrent souvent en jeu. Beaucoup de gens ont des hallucinations ou des rĂȘves oĂč ils voient des ĂȘtres chers », explique le professeur Boughey. C’est un vĂ©ritable signal que, mĂȘme si nous ne pouvons pas voir qu’ils sont en train de mourir, ils pourraient l’ĂȘtre. » Mais le professeur Boughey dit que les hallucinations aident souvent une personne Ă  mourir plus paisiblement, il est donc prĂ©fĂ©rable de ne pas les corriger ». Les visions, en particulier celles d’ĂȘtres chers disparus depuis longtemps, peuvent ĂȘtre rĂ©confortantes. » Les personnes ne sont plus intĂ©ressĂ©es Ă  manger
 elles n’en ont physiquement pas envie. Au lieu de simplement dormir davantage, la conscience de la personne peut commencer Ă  fluctuer, ce qui la rend presque impossible Ă  rĂ©veiller par moments, mĂȘme lorsqu’il y a beaucoup de stimulation autour d’elle. Avec le ralentissement de la circulation sanguine, la tempĂ©rature corporelle peut commencer Ă  osciller, de sorte qu’une personne peut ĂȘtre fraĂźche au toucher Ă  un moment donnĂ©, puis chaude plus tard. Leurs sens du goĂ»t et de l’odorat diminuent. Les gens ne sont plus intĂ©ressĂ©s Ă  manger 
 ils n’en ont physiquement pas envie », explique le professeur Boughey. Ce qui signifie que l’urine et les selles deviennent moins frĂ©quentes, et l’urine sera beaucoup plus foncĂ©e que d’habitude en raison de la baisse de l’apport en liquide. Certaines personnes pourraient commencer Ă  souffrir d’incontinence Ă  mesure que les muscles se dĂ©tĂ©riorent, mais des coussinets et des draps absorbants aident Ă  minimiser l’inconfort. Illustration Dionne Gain Que se passe-t-il lorsque la mort n’est plus qu’à quelques heures ou quelques minutes ? À l’approche de la mort, il est trĂšs frĂ©quent que la respiration d’une personne change, parfois ralentie, d’autres fois accĂ©lĂ©rĂ©e ou devenue bruyante et superficielle. Ces changements sont dĂ©clenchĂ©s par la rĂ©duction du flux sanguin, et ils ne sont pas douloureux. Certaines personnes ressentiront un gargouillis ressemblant Ă  un rĂąle ». Il s’agit en fait de certaines sĂ©crĂ©tions assises au fond de la gorge, et le corps ne peut plus les dĂ©placer », explique le professeur Boughey. Un schĂ©ma respiratoire irrĂ©gulier connu sous le nom de Cheyne-Stokes est Ă©galement souvent observĂ© chez les personnes qui approchent de la mort prendre une ou plusieurs respirations suivies d’une longue pause sans respiration du tout, puis une autre respiration. Cela n’arrive pas Ă  tout le monde, mais cela se produit dans les derniĂšres heures de la vie et indique que mourir est vraiment au premier plan. Cela se produit gĂ©nĂ©ralement lorsque quelqu’un est profondĂ©ment inconscient », explique le professeur Boughey. L’agitation touche prĂšs de la moitiĂ© des personnes en fin de vie. La confusion peut provoquer de l’agitation juste Ă  la fin de la vie », explique le professeur Boughey. C’est juste la physiologie naturelle, le cerveau essaie de continuer Ă  fonctionner. » Les changements de la circulation signifient Ă©galement que le rythme cardiaque d’une personne devient plus faible, tandis que sa peau peut devenir tachetĂ©e ou gris-bleu pĂąle, en particulier sur les genoux, les pieds et les mains. Le professeur Boughey indique qu’il peut y avoir plus de transpiration ou de moiteur, et que les yeux d’une personne peuvent commencer Ă  pleurer ou sembler vitreux. Graduellement, la personne dĂ©rive ou glisse vers une inconscience totale. Illustration Dionne Gain Combien de temps faut-il pour mourir ? Est-ce douloureux ? Le professeur de soins intensifs de l’UNSW Ken Hillman dit que lorsqu’il traite une personne qui va mourir, l’une des premiĂšres questions qu’on lui pose inĂ©vitablement est de savoir combien de temps la personne a Ă  vivre. C’est une question tellement difficile Ă  rĂ©pondre avec prĂ©cision. Je mets toujours un cavalier Ă  la fin en disant que c’est imprĂ©visible », dit-il. MĂȘme lorsque nous arrĂȘtons le traitement, le corps peut puiser dans des rĂ©serves dont nous ne connaissions pas l’existence. Ils peuvent vivre un jour de plus, ou deux jours, ou deux semaines. Tout ce que nous savons, c’est qu’à long terme, ils vont certainement mourir trĂšs bientĂŽt. » Mais il souligne que la plupart des dĂ©cĂšs attendus ne sont pas douloureux. Vous devenez progressivement confus, vous perdez votre niveau de conscience et vous vous Ă©vanouissez. » S’il y a des douleurs, elles sont soulagĂ©es avec des mĂ©dicaments comme la morphine, qui n’interfĂšrent pas avec les processus naturels de la mort. S’il y a un signe de douleur ou d’inconfort, nous rassurerions toujours les proches et les soignants en leur disant qu’ils vont mourir dans la dignitĂ©, que nous ne cessons pas de nous occuper d’eux, que nous savons comment les traiter et que nous continuons le traitement. » Il peut y avoir un vĂ©ritable sentiment d’empressement, comme s’ils Ă©taient dans ce cocon sĂ©curisant, dans le dernier jour ou les deux derniers jours de leur vie. Le professeur Boughey est d’accord, disant que la douleur a plutĂŽt tendance Ă  se situer au niveau des proches. Pour une personne mourante, il peut y avoir un vĂ©ritable sentiment d’empressement, comme si elle Ă©tait dans ce cocon sĂ»r, dans le dernier jour ou les deux derniers jours de sa vie. » Le professeur Boughey croit qu’il y a un Ă©lĂ©ment de lĂącher prise » Ă  la mort. Nous voyons des situations oĂč les gens semblent s’accrocher pour que certaines choses se produisent, ou pour voir quelqu’un de significatif, ce qui leur permet ensuite de lĂącher prise », dit-il. J’ai vu quelqu’un parler Ă  un frĂšre ou une sƓur Ă  l’étranger, puis il pose le tĂ©lĂ©phone et meurt. » Illustration Dionne Gain Comment peut-on se » prĂ©parer » Ă  la mort ? D’abord, il y a votre Ă©tat d’esprit. En pensant Ă  la mort, il est utile de la comparer Ă  la naissance, dit le professeur Boughey. Le moment de la mort est comme la naissance, il peut se produire sur un jour ou deux, mais c’est en fait le temps qui prĂ©cĂšde qui est la partie la plus critique de l’équation », dit-il. Pour la naissance, ce qui se passe dans les neuf mois prĂ©cĂ©dant le jour de la naissance d’un bĂ©bĂ© – des rendez-vous chez le mĂ©decin aux cours de naissance – peut faire une Ă©norme diffĂ©rence. Et le professeur Boughey affirme que c’est absolument similaire » lorsqu’une personne est confrontĂ©e Ă  la fin de sa vie. Pour le professeur Hillman, mieux comprendre le processus de mort peut nous aider Ă  cesser de traiter la mort comme un problĂšme mĂ©dical Ă  rĂ©gler, mais plutĂŽt comme une fatalitĂ© qui devrait ĂȘtre aussi confortable et paisible que possible. On ne demande pas assez aux gens oĂč ils veulent ĂȘtre soignĂ©s et oĂč ils veulent mourir. Puis il y a des aspects pratiques Ă  discuter. Soixante-dix pour cent des Australiens prĂ©fĂ©reraient mourir chez eux mais, selon un rapport de la Commission de la productivitĂ© de 2018, moins de 10 % le font. Au lieu de cela, environ la moitiĂ© d’entre eux meurent Ă  l’hĂŽpital, s’y retrouvant Ă  cause d’un malaise dĂ©clenchĂ© par une maladie ou une fragilitĂ© liĂ©e Ă  l’ñge un petit pourcentage meurt dans les services d’accident et d’urgence. Un autre tiers meurt dans des Ă©tablissements de soins pour personnes ĂągĂ©es, selon les donnĂ©es de l’Institut australien de la santĂ© et du bien-ĂȘtre. Le professeur Hillman estime que la mort est surmĂ©dicalisĂ©e, en particulier dans la vieillesse, et il exhorte les familles Ă  reconnaĂźtre quand un ĂȘtre cher est en train de mourir et Ă  discuter de ses souhaits oĂč il veut mourir, s’il veut des interventions mĂ©dicales, ce qu’il ne veut pas qu’il se passe. » peut habiliter les gens Ă  prendre leurs propres dĂ©cisions sur la façon dont ils meurent , dit le professeur Hillman. La prĂ©sidente de Palliative Care Nurses Australia, Jane Phillips, dit que les prĂ©fĂ©rences de fin de vie d’une personne devraient ĂȘtre comprises tĂŽt, mais aussi revisitĂ©es tout au long du processus de mort, car les choses peuvent changer. Avec les bons systĂšmes de soutien en place, mourir Ă  la maison peut ĂȘtre une option. On ne demande pas assez aux gens oĂč ils veulent ĂȘtre soignĂ©s et oĂč ils veulent mourir », dit le professeur Phillips. L’une des choses les plus importantes pour les familles et les patients est d’avoir des conversations sur ce que sont leurs prĂ©fĂ©rences en matiĂšre de soins. » Illustration Dionne Gain Comment pouvez-vous aider un ĂȘtre cher dans ses derniĂšres heures ? Les Ă©tudes montrent que l’ouĂŻe est le dernier sens Ă  s’estomper, les gens sont donc invitĂ©s Ă  continuer Ă  parler calmement et de maniĂšre rassurante Ă  une personne mourante, car cela peut apporter un grand rĂ©confort mĂȘme si elle ne semble pas rĂ©agir. Beaucoup de gens seront inconscients, incapables d’ĂȘtre rĂ©veillĂ©s – mais soyez conscients qu’ils peuvent encore entendre », dit le professeur Phillips. En tant qu’infirmiĂšre s’occupant de la personne, je lui fais savoir quand je suis lĂ , quand je suis sur le point de la toucher, je continue Ă  lui parler. Et je conseillerais la mĂȘme chose Ă  la famille. » Dans son service de soins intensifs, le professeur Hillman encourage les proches Ă  ne pas avoir peur de la personne sur toutes ces machines ». Asseyez-vous Ă  cĂŽtĂ© d’elle, tenez-lui la main, caressez-lui le front, parlez-lui de son jardin et de ses animaux domestiques et partez du principe qu’elle Ă©coute », dit-il. L’ouĂŻe est le dernier sens Ă  s’estomper, il est donc vivement conseillĂ© de continuer Ă  parler calmement et de maniĂšre rassurante Ă  une personne mourante. Rappellez-vous que si les changements physiques ou mentaux peuvent ĂȘtre pĂ©nibles Ă  observer, ils ne sont gĂ©nĂ©ralement pas troublants pour la personne mourante. Une fois que les familles ont acceptĂ© cela, elles peuvent se concentrer sur la prĂ©sence auprĂšs de leur proche mourant. Le professeur Boughey dit que les gens devraient penser Ă  la façon dont la personne aimerait habituellement qu’ils agissent. Que feriez-vous normalement lorsque vous vous occupez de votre proche ? Si vous aimez tenir et toucher et communiquer, faites ce que vous feriez normalement », dit-il. Les autres choses qui peuvent rĂ©conforter une personne mourante sont de lui faire Ă©couter sa musique prĂ©fĂ©rĂ©e, de partager des souvenirs, d’humidifier sa bouche si elle devient sĂšche, de la couvrir de couvertures lĂ©gĂšres si elle a froid ou de linges humides si elle a chaud, de maintenir l’air frais dans la piĂšce, de repositionner les oreillers si elle devient inconfortable et de la masser doucement. Ces gestes sont simples mais leur importance ne doit pas ĂȘtre sous-estimĂ©e. Illustration Dionne Gain Qu’est-ce que le moment de la mort ? En Australie, le moment de la mort est dĂ©fini comme le moment oĂč la circulation sanguine ou les fonctions cĂ©rĂ©brales cessent de maniĂšre irrĂ©versible chez une personne. Les deux finiront par se produire lorsqu’une personne meurt, il s’agit juste de savoir ce qui se produit en premier. La mort cĂ©rĂ©brale est moins courante et se produit aprĂšs que le cerveau a Ă©tĂ© si gravement endommagĂ© qu’il gonfle, coupant la circulation sanguine, et s’arrĂȘte dĂ©finitivement, par exemple Ă  la suite d’un traumatisme crĂąnien ou d’un accident vasculaire cĂ©rĂ©bral. Le type de mort le plus rĂ©pandu est la mort circulatoire, oĂč le cƓur s’arrĂȘte. AprĂšs l’arrĂȘt de la circulation, le cerveau est alors privĂ© de sang oxygĂ©nĂ© et cesse de fonctionner. Le temps prĂ©cis nĂ©cessaire pour que cela se produise dĂ©pend de l’état antĂ©rieur de l’individu, explique le Dr Matthew Anstey, spĂ©cialiste des soins intensifs et maĂźtre de confĂ©rences clinique Ă  l’UniversitĂ© d’Australie occidentale. Disons que vous commencez Ă  aller lentement de plus en plus mal, oĂč votre pression artĂ©rielle diminue progressivement avant de s’arrĂȘter, dans cette situation, votre cerveau est dĂ©jĂ  vulnĂ©rable , donc il ne faudra pas grand-chose pour arrĂȘter le cerveau », explique le Dr Anstey. Le cerveau reste momentanĂ©ment actif aprĂšs une mort circulatoire. Mais si c’est un arrĂȘt cardiaque soudain, le cerveau pourrait continuer un peu plus longtemps. Cela peut prendre une minute ou deux minutes pour que les cellules du cerveau meurent quand elles n’ont pas de flux sanguin. » Cela signifie, Ă  un certain niveau, que le cerveau reste momentanĂ©ment actif aprĂšs une mort circulatoire. Et bien que la recherche dans cet espace soit en cours, le Dr Anstey ne croit pas que les gens seraient conscients Ă  ce moment-lĂ . Il y a une diffĂ©rence entre la conscience et un certain degrĂ© de fonction cellulaire », dit-il. Je pense que la conscience est une fonction d’ordre supĂ©rieur trĂšs compliquĂ©e. » Les cellules d’autres organes – tels que le foie et les reins – sont comparativement plus rĂ©sistantes et peuvent survivre plus longtemps sans oxygĂšne, selon le Dr Anstey. Cela est essentiel pour le don d’organes, car ceux-ci peuvent rester viables plusieurs heures aprĂšs la mort. Dans un contexte de soins palliatifs, le professeur Boughey affirme que le cerveau devient gĂ©nĂ©ralement inactif Ă  peu prĂšs en mĂȘme temps que le cƓur. Mais il dit qu’en fin de compte, c’est l’arrĂȘt progressif par le cerveau de divers processus – y compris la respiration et la circulation – qui conduit Ă  la plupart des dĂ©cĂšs. Tout votre systĂšme mĂ©tabolique est gĂ©rĂ© Ă  partir du cerveau
 qui dirige tout. » Il dit que c’est pourquoi parfois, juste avant la mort, une personne peut craquer dans un moment de clartĂ© oĂč elle dit quelque chose Ă  sa famille. Cela peut ĂȘtre trĂšs profond
 c’est comme si le cerveau essayait une derniĂšre fois. » Illustration Dionne Gain À quoi ressemble une personne morte ? Il y a un changement perceptible entre les vivants et les mourants », explique le professeur Boughey. Souvent, les gens regardent la respiration et ne le voient pas. Mais il y a ce changement oĂč le corps n’est plus en prĂ©sence des vivants. Il est immobile, sa couleur change. Les choses s’arrĂȘtent. Et c’est gĂ©nĂ©ralement trĂšs, trĂšs doux. Ce n’est pas dramatique. J’en rassure les familles Ă  l’avance. » Un signe typique que la mort vient de survenir, outre l’absence de respiration et de battements cardiaques, est la fixation des pupilles, qui indique l’absence d’activitĂ© cĂ©rĂ©brale. Les paupiĂšres d’une personne peuvent Ă©galement ĂȘtre entrouvertes, sa peau peut ĂȘtre pĂąle et d’aspect cireux, et sa bouche peut tomber ouverte alors que la mĂąchoire se dĂ©tend. Le professeur Boughey affirme que ce n’est que trĂšs occasionnellement qu’il y aura un Ă©vĂ©nement dĂ©sagrĂ©able, comme une personne qui vomit ou libĂšre ses intestins mais, dans la plupart des cas, la mort est paisible. Et si la plupart des proches veulent ĂȘtre prĂ©sents lorsque la mort survient, le professeur Boughey dit qu’il est important de ne pas se sentir coupable si vous ne l’ĂȘtes pas, car cela peut parfois arriver trĂšs soudainement. Ce qui est plus important, c’est d’ĂȘtre prĂ©sent pendant la pĂ©riode qui prĂ©cĂšde. Que se passe-t-il ensuite ? Une fois qu’une personne est dĂ©cĂ©dĂ©e, un professionnel de la santĂ© doit vĂ©rifier le dĂ©cĂšs et signer un certificat le confirmant. Il est absolument essentiel que la famille le voie
 car cela signale trĂšs clairement que la personne est dĂ©cĂ©dĂ©e », explique le professeur Boughey. La famille peut ne pas avoir commencĂ© Ă  faire son deuil avant ce moment-lĂ . » Dans certains cas, le don d’organes et de tissus a lieu, mais seulement si la personne est Ă©ligible et a souhaitĂ© le faire. La complexitĂ© du processus signifie qu’il ne se produit gĂ©nĂ©ralement qu’en dehors d’un service de soins intensifs. Vous pouvez vous sentir dĂ©sespĂ©rĂ©, vous pouvez vous sentir engourdi, vous pouvez vous sentir soulagĂ©. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se sentir. Le professeur Boughey souligne qu’un dĂ©cĂšs attendu n’est pas une urgence – il n’est pas nĂ©cessaire d’appeler la police et les ambulanciers. AprĂšs la dĂ©livrance du certificat du mĂ©decin, une entreprise de pompes funĂšbres prend en charge la personne dĂ©cĂ©dĂ©e et recueille les informations nĂ©cessaires pour enregistrer le dĂ©cĂšs. Ils peuvent Ă©galement aider avec les avis dans les journaux ou les fleurs. Mais tout cela n’a pas besoin de se produire tout de suite, dit le professeur Boughey. Faites ce qui vous semble juste. Les moments aprĂšs la mort peuvent ĂȘtre tranquilles, et vous pouvez simplement vouloir vous asseoir avec la personne. Ou vous pouvez vouloir appeler d’autres personnes Ă  venir, ou rĂ©aliser des souhaits culturels. Il n’y a aucune raison d’emporter le corps soudainement », dit le professeur Boughey. Vous pouvez ressentir du dĂ©sespoir, vous pouvez vous sentir engourdi, vous pouvez ressentir du soulagement. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se sentir. Au fur et Ă  mesure que les proches traversent le processus de deuil, on leur rappelle que du soutien est disponible – que ce soit de la part des amis, de la famille ou des professionnels de la santĂ©. Illustration Dionne Gain
Ilen est de mĂȘme pour le corps humain, tandis qu'un organe l'un aprĂšs l'autre passe au stade que nous appelons dissolution, il se produit des grognements, des grincements, des petits sursauts musculaires. Au bout de 3 j environ, le corps astral aura enfin dĂ©finitivement quittĂ© le corps physique. La corde d'argent qui ancre en quelque sorte
On dit souvent que la mort arrive lorsque le cƓur cesse de battre, mais le processus pour que le corps entier disparaisse est bien plus long. Voici ce qu’il se passe quand on meurt 0 Heure ArrĂȘt du cƓur et de la respiration l’un entraĂźne l’autre.ArrĂȘt de la circulation sanguine. 30 secondes Sans alimentation en oxygĂšne, le corps passe en mode Ă©conomie d’énergie ». Les cellules stoppent leur activitĂ©. Il n’y a notamment plus de communication interneuronale. L’activitĂ© Ă©lectrique du cerveau disparaĂźt. Le patient perd dans un dernier sursaut, les neurones sortent de leur Ă©tat inhibĂ© et libĂšrent toute leur Ă©nergie stockĂ©e, ce qui se manifeste par un pic d’activitĂ© Ă©lectrique. 4-5 minutes PrivĂ©es d’oxygĂšne, les cellules de l’ensemble du corps se dĂ©composent. Elles accumulent du CO2 dont l’aciditĂ© perce des poches d’enzymes situĂ©es dans leur cytoplasme. Une fois libĂ©rĂ©es, les enzymes digĂšrent les cellules de l’intĂ©rieur autolyse.En se dĂ©composant, les neurones du systĂšme nerveux central entraĂźnent des lĂ©sions irrĂ©parables dans le cerveau. 30 minutes ConsĂ©quence de la mort de leurs cellules, les organes lĂąchent un Ă  un, en commençant par le foie, riche en enzymes. Suivent le pancrĂ©as et les reins. 1 heure La tempĂ©rature du corps baisse de 1 °C par heure en moyenne pendant les premiĂšres vingt-quatre heures, jusqu’à atteindre la tempĂ©rature ambiante. 2 heures Le calcium, nĂ©cessaire Ă  la contraction des fibres musculaires, s’accumule dans les cellules des muscles car il n’est plus Ă©vacuĂ©. Tous les muscles se raidissent, d’abord ceux de la nuque, des paupiĂšres et de la mĂąchoire, puis cette rigiditĂ© s’étend graduellement, habituellement en douze heures, Ă  l’ensemble de l’organisme. 7 heures Selon une Ă©tude parue dans Nature Communication en fĂ©vrier dernier, chez les cellules encore vivantes, certains gĂšnes connaissent un pic de production de protĂ©ines contre le stress ou pour le transport d’oxygĂšne, et ceci jusqu’à quatorze heures aprĂšs la mort. 12 heures Le sang est descendu dans le corps par gravitĂ© et colore la peau des parties les plus basses bleu, pourpre. C’est la lividitĂ© la peau se rĂ©tracte, donnant l’impression que les ongles poussent l’homme, les spermatozoĂŻdes sont en vie, et peuvent le rester jusqu’à trente-six heures aprĂšs la mort. 36 heures Les bactĂ©ries vivant dans notre corps, et en particulier dans notre intestin, ne sont plus rĂ©gulĂ©es par le systĂšme immunitaire. Elles commencent par attaquer le systĂšme digestif puis rejoignent le foie, la rate, le cƓur et enfin le cerveau. Il leur faut environ cinquante-huit heures pour se propager Ă  tous les organes. C’est la putrĂ©faction. Ces bactĂ©ries produisent des gaz qui gonflent l’abdomen, dĂ©colle la peau et bouffissent le visage. Elles donnent aussi une teinte verte au cadavre qui perd sa rigiditĂ© et devient flasque. 17 jours Une Ă©tude de 2012 publiĂ©e dans Nature Communication montre que des cellules souches du muscle ayant rĂ©duit leur mĂ©tabolisme au minimum sont encore vivantes. 1 mois Les vers peuvent digĂ©rer jusqu’à 60 % d’un corps non protĂ©gĂ© des mouches dĂšs la premiĂšre semaine. Le squelette apparaĂźt alors. Dans un cercueil, la dĂ©composition peut prendre une dizaine d’annĂ©es. 2 ans Les os sont rĂ©duits en poussiĂšre s’ils restent exposĂ©s Ă  la surface. EnterrĂ©s, ils sont conservĂ©s plusieurs millions d’annĂ©es. Par TaĂŻna Cluzeau
Onse demande parfois ce qu'il se passe la tĂȘte de ceux qui meurent, surtout au moment oĂč ils dĂ©cĂšdent, ou qui vivent une expĂ©rience de qu imminente. Que fait le cerveau Ă  ce moment-lĂ  ? Des chercheurs ont trouvĂ© une rĂ©ponse Ă  cette question, un peu par hasard, comme le rapporte Futura Sciences, d'aprĂšs les Ă©crits de neuroscientifiques de l'universitĂ© de Louisville JĂ©sus n’était pas d’accord avec les chefs religieux de son temps qui disaient qu’il n’y aurait pas de rĂ©surrection Luc 2027. Il n’a pas non plus enseignĂ© qu’une partie de l’ĂȘtre humain survit Ă  la mort. Il a plutĂŽt enseignĂ© ceci La mort est comme le sommeil. Quand son ami Lazare est dĂ©cĂ©dĂ©, JĂ©sus a dit “ Lazare notre ami s’est endormi, mais je vais lĂ -bas pour le rĂ©veiller de son sommeil. ” Ne comprenant pas, ses disciples ont rĂ©pondu “ Seigneur, s’il s’est endormi, il se rĂ©tablira. ” La Bible explique “ JĂ©sus, cependant, avait parlĂ© de sa mort. Mais ils pensaient qu’il parlait du repos du sommeil. À ce moment-​lĂ  donc JĂ©sus leur dit franchement Lazare est mort. ’ ” — Jean 1111-14. Les morts seront ressuscitĂ©s. En arrivant au village de Lazare, JĂ©sus a consolĂ© sa sƓur Marthe par ces mots “ Ton frĂšre ressuscitera. ” Puis il a fait cette promesse sublime “ Je suis la rĂ©surrection et la vie. Qui exerce la foi en moi, mĂȘme s’il meurt, prendra vie. ” Ce n’étaient pas des paroles en l’air. Devant de nombreux tĂ©moins, il a ressuscitĂ© Lazare, pourtant mort depuis quatre jours. — Jean 1123, 25, 38-45. Dans une rĂ©vĂ©lation qu’il a donnĂ©e Ă  l’apĂŽtre Jean, JĂ©sus a de nouveau promis que les morts ressusciteraient. Il a prĂ©dit une Ă©poque oĂč, au sens figurĂ©, la mort relĂącherait tous ses prisonniers. — RĂ©vĂ©lation 2013.

Queressent-on quand on meurt ? VoilĂ  une question que l’on est tous amenĂ© Ă  se poser un jour ou l’autre. Heureusement, de nombreuses Ă©tudes portent sur le sujet et des expĂ©riences ont Ă©tĂ© faites, des tĂ©moignages ont Ă©tĂ© recueillis On sait dĂ©sormais ce qui arrive au corps et au cerveau Ă  l’approche de la

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Ceque nous faisons, c’est accĂ©lĂ©rer le processus naturel d’ĂȘtre dans le sol, dĂ©composer le corps en quelques heures au lieu de 20 ou 30 ans. Tout ce qui reste Ă  la fin d’un cycle de rĂ©somation, ce sont des restes d’os et du liquide. Seules certaines fibres de vĂȘtements se dissolvent pendant la rĂ©somation, cependant. Le coton ne ï»żDĂ©couvrez, Ă©tape par Ă©tape, ce qu'il se passe dans un corps humain lorsque celui-ci perd la ce qu'il se passe dans un organisme humain lorsque ce dernier rend son dernier souffle ? Des premiĂšres secondes, avec l'arrĂȘt respiratoire et l'arrĂȘt de la circulation sanguine, jusqu'Ă  la putrĂ©faction et la disparition pure et simple du squelette plusieurs jours et plusieurs mois plus tard, dĂ©couvrez dans cet article les diffĂ©rentes phases par lesquelles passe un corps qu'il se passe au moment du dĂ©cĂšs entre 0 et 30 secondes Au moment de la mort, le coeur et la respiration s'arrĂȘtent, l'un entraĂźnant l'autre. La circulation sanguine se stoppe. Puis, l'approvisionnement en oxygĂšne condamnĂ©, le corps glisse doucement vers l'inconscience, les cellules stoppent leur activitĂ© et les signaux Ă©lectriques du cerveau disparaissent progressivement l'activitĂ© cĂ©rĂ©brale s'arrĂȘte. Une phase qui laisse ensuite place Ă  un pic d’activitĂ© Ă©lectrique lorsque les neurones sortent de leur Ă©tat inhibĂ© et libĂšrent toute leur Ă©nergie Ă  5 minutes aprĂšs le dĂ©cĂšsSans oxygĂšne, la plupart des cellules du corps se dĂ©composent, le CO2 qu'elles accumulent libĂ©rant de l'aciditĂ© s'attaque aux poches d’enzymes situĂ©es dans leur alors le phĂ©nomĂšne de l'autolyse, autrement dit les enzymes digĂšrent les cellules de l’intĂ©rieur. À ce stade, des lĂ©sions irrĂ©parables sont dĂ©jĂ  constatĂ©es sur le cerveau. Il n'y a plus d'espoir de rĂ©animation et le dĂ©cĂšs peut ĂȘtre minutes Ă  1 heure post mortem les organes lĂąchentTrente minutes aprĂšs la mort, les organes commencent Ă  lĂącher les uns aprĂšs les autres. Les premiers concernĂ©s le foie, puis le pancrĂ©as et les bout d'une heure, une fois la plupart des organes arrĂȘtĂ©s, la tempĂ©rature du corps descend d'environ 1 degrĂ© de moyenne toutes les heures pendant les premiĂšres 24 corps humain, 2 heures aprĂšs le dĂ©cĂšsLe calcium s'accumule dans les cellules musculaires car il n'est plus Ă©vacuĂ©. NĂ©cessaire Ă  la contraction des muscles, il a alors pour effet de les raidir sur l'ensemble de la longueur du corps. On parle de rigiditĂ© commence par la nuque, les paupiĂšres et la mĂąchoire, avant de s’étendre gĂ©nĂ©ralement en 12 heures Ă  l’ensemble de l’ qu'il se passe 7 Ă  36 heures aprĂšs la mortEntre 7 et 14 heures aprĂšs le dĂ©cĂšs, un pic de production de protĂ©ines contre le stress ou pour le transport d’oxygĂšne a lieu dans le corps partir de 12 heures, la lividitĂ© cadavĂ©rique intervient le sang, descendu par les effets de la gravitĂ© dans les parties basses du corps, les colore en bleu. Le Docteur Michel Sapanet, mĂ©decin lĂ©giste au CHU de Poitiers et directeur de l'Institut de mĂ©decine lĂ©gale du Poitou-Charentes, explique Le sang, qui n'est plus en circulation, va s'accumuler sous l'effet de la pesanteur dans les parties basses du corps, les globules rouges vont s'amonceler et l'hĂ©moglobine va diffuser hors des intĂ©ressant Ă  cet instant, les spermatozoĂŻdes de l'homme sont toujours vivants, et peuvent le rester jusqu'Ă  36 heures aprĂšs le de putrĂ©faction du corps 36 heures post mortemLes bactĂ©ries de notre corps ne sont plus rĂ©gulĂ©es par notre systĂšme immunitaire. Elles attaquent alors le systĂšme digestif, puis se rĂ©pandent au foie, Ă  la rate, au cƓur et enfin au le phĂ©nomĂšne dit de la putrĂ©faction, qui dure environ 58 heures et a notamment pour effet de gonfler l’abdomen, dĂ©coller la peau et bouffir le visage. Le cadavre devient alors qu'il se passe quand on meurt 17 joursSelon une Ă©tude publiĂ©e en 2012 par Nature Communications, certaines cellules souches musculaires, ayant rĂ©duit leur activitĂ© au maximum, sont encore vivantes. En effet, ces cellules adoptent un Ă©tat dormant rĂ©versible caractĂ©risĂ© par une activitĂ© mĂ©tabolique rĂ©duite, ce qui leur permet de conserver une viabilitĂ© et une capacitĂ© de rĂ©gĂ©nĂ©ration du squelette aprĂšs la mortLe squelette peut apparaĂźtre dĂšs la premiĂšre semaine, car c'est le temps qu'il faut Ă  des vers pour digĂ©rer 60% d’un corps non protĂ©gĂ©. Au-delĂ  de la dĂ©composition de la peau et des chaires, les cheveux, les poils tombent Ă©galement, suivis quelque temps aprĂšs par les corps restĂ© Ă  l'extĂ©rieur sera quasi-intĂ©gralement rĂ©duit en poussiĂšre. Mais enterrĂ©, lesquelette et les dents peuvent rester lĂ  plusieurs millions d' utilisĂ©es "Life after death the science of human decomposition", The Guardian"Stages of decomposition", Autralian Musuem"What happens to the body after death?", Medical New Today"Skeletal muscle stem cells adopt a dormant cell state post mortem and retain regenerative capacity", Nature Communications
\n ce qui se passe quand on meurt

Ceque l’on sait sur ce qui se passe dans le cerveau au moment de la mort, on le doit tout d’abord aux rats. Une Ă©tude qui a fait date sur le sujet a Ă©tĂ© publiĂ©e en 2013 dans la revue PNAS. La professeure Jimo Borjigin, de la facultĂ© de mĂ©decine de l’universitĂ© du Michigan (Etats-Unis), et ses collĂšgues y exposent des expĂ©riences

Martin LacroixRĂ©dacteurSes convictions RĂ©activons ensemble nos capacitĂ©s d'empathie et d'Ă©merveillement Ă  travers une sĂ©rie d'explorations du corps humain Ă  demi-sauvage...Y a-t-il une vie aprĂšs la mort ? Depuis plusieurs siĂšcles, la science se substitue progressivement Ă  la religion pour expliquer les grands mĂ©canismes de la vie. La reproduction, l’évolution, les maladies, l’hĂ©rĂ©ditĂ©, le vieillissement les cartes se dĂ©voilent une Ă  une et s’associent pour former un chĂąteau d’une improbable complexitĂ©. Mais l’édifice s’élĂšve de plus en plus haut en dĂ©pit d’un problĂšme de fondation criant les deux plus grands mystĂšres de l’humanitĂ© restent toujours inexpliquĂ©s. Pourquoi sommes-nous lĂ  ? Qu’est-ce que la mort nous rĂ©serve ? Nous l’ignorons. Et ce sont ces lacunes qui poussent des milliards de personnes Ă  croire encore en la fin du XIXĂšme siĂšcle, le sociologue Emile Durkheim fait un pari sur l’avenir A mesure que les sciences progresseront, elles parviendront Ă  dĂ©loger la foi et la religion finira par disparaĂźtre ». Mais il faut croire que l’heure du grand remplacement n’est pas encore venue. Seul 13 % de la population mondiale serait athĂ©e, et Ă  peine 5 % de la population nord-amĂ©ricaine1. Des chiffres Ă©difiants qui tĂ©moignent de l’impuissance des sciences devant certains phĂ©nomĂšnes troublants. Et parmi eux, il en existe un qui prend de l’ampleur l’expĂ©rience de mort imminente EMI.Ils prĂ©tendent revenir d'outre-tombePartout dans le monde, des millions de personnes rapportent des tĂ©moignages incroyables aprĂšs s’ĂȘtre trouvĂ©es dans un Ă©tat de mort clinique et avoir miraculeusement repris conscience2. Une lumiĂšre blanche au bout d’un tunnel, des ĂȘtres lumineux, une vie qui dĂ©file, un bien-ĂȘtre intense, la sensation de sortir de son propre corps
 Les rĂ©cits se ressemblent. Au-delĂ  des cultures, des Ăąges et des croyances, la sĂ©quence Ă©vĂ©nementielle de l’expĂ©rience reste Ă©tonnement trĂšs conservĂ©e. On dit que ces gens qui semblent revenir de l’outre-tombe font l’expĂ©rience de la mort ces traits communs qui sont retrouvĂ©s dans la plupart des EMI ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s par plusieurs chercheurs qui prennent dĂ©sormais ces tĂ©moignages trĂšs au sĂ©rieux3-5. Il faut dire que les progrĂšs de la rĂ©animation ont fait exploser le nombre des EMI et qu’il est dĂ©sormais difficile de les accuser tous de charlatanisme. D’autant que parmi eux se trouvent des scientifiques Ă©mĂ©rites comme le professeur de neurochirurgie Eben Alexander qui a radicalement changĂ© d’avis aprĂšs avoir vĂ©cu lui-mĂȘme l’expĂ©rience et le docteur Raymond Moody qui a consacrĂ© un ouvrage au sujet en recueillant des tĂ©moignages dans son hĂŽpital6. Ce retour en arriĂšre prenait la forme d’images mentales, disons, mais c’était des images beaucoup plus vives qu’en temps normal. Je ne revoyais que les moments importants. Cela passait Ă  toute vitesse comme si je feuilletais le livre de ma vie entiĂšre en quelques secondes. Cela se dĂ©roulait devant moi comme un fil prodigieusement accĂ©lĂ©rĂ©. Tout en me permettant de tout voir et de tout comprendre. » C’est un tĂ©moignage comme on en retrouve des dizaines dans le recueil du docteur Moody. Et tous comportent cette teinte un peu mystique qui fascine autant qu’elle rend ces expĂ©riences posent-elles problĂšme ?Le premier problĂšme posĂ© par l’expĂ©rience de mort imminente est la dĂ©finition mĂȘme de la mort. Certains des individus qui ont expĂ©rimentĂ© l’EMI Ă©taient dĂ©clarĂ©s morts par le corps mĂ©dical. Or, si nous considĂ©rons, comme l’indiquent les thĂ©ories scientifiques matĂ©rialistes actuelles, que la conscience est inextricablement liĂ©e au corps humain, le phĂ©nomĂšne dĂ©crit par ces personnes est totalement impossible. Soit les personnes ne sont pas vraiment mortes, soit le paradigme scientifique dominant de notre Ă©poque est faux. Dans un cas, comme dans l’autre, il y a quelque chose qui nous partir de quand une Ă©quipe mĂ©dicale peut affirmer qu’une personne est morte ? C’est une question qui peut paraĂźtre Ă©vidente mais dont les rĂ©ponses diffĂšrent en fonction des Ă©poques et des cultures. Pendant des siĂšcles, le seul critĂšre de la mort utilisĂ© par les mĂ©decins fut le constat de la cessation d’activitĂ© cardiaque et respiratoire, autrement dit l’arrĂȘt cardiorespiratoire. C’était un critĂšre extrĂȘmement lisible, plein de bon sens et qui validait nos reprĂ©sentations collectives de la mort. Ne parlons-nous pas de dernier souffle » et de dernier soupir » ?Mais avec les progrĂšs de la mĂ©decine, nous sommes parvenus Ă  faire revenir » des personnes qu’on croyait dĂ©finitivement parties. Et les frontiĂšres de la mort ont donc dĂ» ĂȘtre repoussĂ©es. Non, les personnes en arrĂȘt cardiorespiratoire ne sont pas forcĂ©ment mortes. Les soins avancĂ©s en rĂ©animation, les respirateurs artificiels, les dĂ©fibrillateurs ont montrĂ© que le cerveau Ă©tait parfois capable de se ressaisir et de reprendre le contrĂŽle des fonctions vitales. Au cours des derniers siĂšcles, des milliards d’hommes ont donc sans doute Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s morts alors qu’ils Ă©taient encore en vie. CondamnĂ©s sans doute, mais encore en vie. Pouvaient-ils entendre et voir le mĂ©decin constater la mort comme le rapportent certaines personnes ayant expĂ©rimentĂ© l’EMI ? Nous ne pouvons le savoir. Comment pourrais-je considĂ©rer comme mort un patient, qui certes n’est pas conscient et qui est condamnĂ© mais qui rĂȘve peut-ĂȘtre, et dont la personnalitĂ© et le centre des dĂ©sirs sont encore intacts ? » se demande Pierre Marsolais, mĂ©decin les choses ont un peu changĂ©. En France, le constat de la mort ne peut dĂ©sormais ĂȘtre Ă©tabli que si 3 critĂšres sont rĂ©unis L’absence totale de conscience et d’activitĂ© motrice spontanĂ©eL’abolition de tous les rĂ©flexes du tronc cĂ©rĂ©bralL’absence de toute respiration spontanĂ©eLes mĂ©decins s’appuient sur des examens et des observations pour certifier que chaque critĂšre est bien rempli. Mais l’un de ces critĂšres interpelle. Sauriez-vous dĂ©finir l’absence totale de conscience » ? Votre mĂ©decin le sait-il ? Que savons-nous vraiment de la conscience alors que la communautĂ© scientifique elle-mĂȘme peine Ă  Ă©tablir une dĂ©finition qui fait l’unanimitĂ© ? Et il faudrait prouver que des personnes en sont dĂ©pourvues ? Comment rĂ©ussir cet exploit ? La plupart du temps, le mĂ©decin fait appel au bon sens et Ă  son expĂ©rience pour juger si la personne est encore consciente ». Mais, en cas de doute, il utilise un examen qui mesure l’activitĂ© Ă©lectrique du cerveau l’électroencĂ©phalogramme EEG. On place des Ă©lectrodes sur le cuir chevelu du patient et l’appareil d’enregistrement convertit les impulsions Ă©lectriques en tracĂ©s graphiques. Si le tracĂ© obtenu est plat, on estime qu’il ne subsiste plus aucune activitĂ© Ă©lectrique dans le cerveau et donc qu’on fait face Ă  une absence totale de conscience. Un deuxiĂšme EEG attestera un peu plus tard que l’absence de conscience constatĂ©e est irrĂ©versible. La mĂ©thode semble puis en 2011, une Ă©tude publiĂ©e dans la revue PLOS ONE a semĂ© le doute7. Des chercheurs de l’universitĂ© de MontrĂ©al sont parvenus Ă  dĂ©montrer qu’une activitĂ© cĂ©rĂ©brale inconnue pouvait survenir chez des personnes dans le coma qui prĂ©sentaient un Ă©lectroencĂ©phalogramme plat. Ces ondes Ă©lectriques insoupçonnĂ©es et baptisĂ©es complexes Nu » ont mis fin Ă  une croyance Ă©rigĂ©e en dogme selon laquelle au-delĂ  d’un EEG plat, il n’existait plus d’activitĂ© cĂ©rĂ©brale possible. Pour l’un des auteurs de l’étude, cela prouve que le cerveau est capable de survivre Ă  un stade extrĂȘmement profond de coma ». Et cela prouve surtout que nous n’avons pas encore une conception claire de la mort. Nous essayons d’interprĂ©ter les signes physiologiques que nous sommes capables de interprĂšte-t-on scientifiquement ces expĂ©riences ?Le cerveau est un organe fondamental du corps humain. C’est l’organe de l’esprit. Pour fonctionner, il a besoin d’ĂȘtre constamment alimentĂ© en oxygĂšne et en glucose. Lorsqu’on le prive de l’un des deux Ă©lĂ©ments, en bloquant la respiration ou la circulation sanguine, il subit rapidement une altĂ©ration de ses fonctions. Et c’est exactement ce qui se produit en cas d’attaque cardiaque le cƓur n’est plus capable de distribuer le sang jusqu’au cerveau qui manque alors cruellement d’ que se passe-t-il entre l’arrĂȘt du cƓur et l’arrĂȘt dĂ©finitif du cerveau ? Est-ce que c’est au cours de cet intervalle de temps que se produit l’expĂ©rience de mort imminente ? Combien de temps peut s’écouler entre les deux Ă©vĂ©nements ? Il y a encore quelques annĂ©es, les chercheurs estimaient que le cerveau s’arrĂȘtait une quinzaine de secondes aprĂšs l’arrĂȘt du cƓur. Mais en 2013, une expĂ©rience conduite sur des rats a montrĂ© que le cerveau enregistrait encore une activitĂ© 30 secondes aprĂšs l’arrĂȘt cardiaque8. Et que cette activitĂ© tĂ©moignait d’un Ă©tat d’éveil particuliĂšrement intense. Plusieurs publications dont la cĂ©lĂšbre Ă©tude AWARE chiffrent aujourd’hui la pĂ©riode durant laquelle un Ă©tat de conscience est possible malgrĂ© l’arrĂȘt cardiaque Ă  3 minutes, et ce mĂȘme lorsqu’on constate une activitĂ© Ă©lectrique nulle9. Le cerveau ne s’arrĂȘte pas quand le cƓur s’arrĂȘte de battre. Au contraire, il augmente son activitĂ©. Il se dĂ©bat. Pour la majoritĂ© des scientifiques matĂ©rialistes, c’est au cours de cette pĂ©riode que se produit l’ d’oxygĂšne, le cerveau met tout en Ɠuvre pour faire face Ă  ce drame biologique inĂ©dit. Il tente de rĂ©guler la communication devenue difficile entre les cellules en libĂ©rant massivement du glutamate, une substance trĂšs active vis-Ă -vis de la mĂ©moire. Et pour enrayer le dĂ©rĂšglement des teneurs en calcium auquel conduit l’excĂšs de glutamate, le cerveau produit Ă©galement une substance proche de la kĂ©tamine, reconnue pour ses effets hallucinogĂšnes et sa capacitĂ© Ă  provoquer une dĂ©connexion du niveau sensoriel. Mais la partie du cerveau qui serait surtout impliquĂ©e dans l’EMI serait celle des lobes temporaux, connus pour jouer un rĂŽle dans les cas d’épilepsie, d’émotions intenses, de rappel de souvenirs et de dĂ©personnalisation. Leur lente agonie participerait activement Ă  l’expĂ©rience. Le neurochirurgien Wilder Penfield est d’ailleurs parvenu Ă  recrĂ©er certaines sensations de l’EMI en stimulant cette zone chez certains de ses patients10. Le tunnel lui-mĂȘme trouve son explication l’excitation alĂ©atoire du cortex visuel produirait un effet de lumiĂšre brillante au centre du champ visuel et un fondu vers l’obscuritĂ© en ce qui ressort de ces thĂ©ories, c’est que la mort n’est pas un Ă©vĂ©nement ponctuel mais un processus qui se produit en plusieurs Ă©tapes. Plusieurs Ă©tapes au cours desquels se produisent des phĂ©nomĂšnes neurobiologiques impliquant la conscience, les souvenirs, les perceptions passĂ©es. Des phĂ©nomĂšnes dont nous ignorons encore presque tout. Il n’y a rien de moins ignorĂ©, rien oĂč l’on soit mĂȘme prĂ©parĂ© » disait La Fontaine Ă  propos de la mort. C’est encore vrai aujourd’ paradigme matĂ©rialiste de la conscience est-il vraiment valide ?Certains chercheurs n’adhĂšrent pas Ă  la conception matĂ©rialiste dominante de la conscience. Pour eux, ces expĂ©riences montrent que la conscience est sans doute dĂ©tachĂ©e du corps humain. Ce sont les dualistes. Ils estiment comme le chercheur Pim van Lommel que le cerveau peut trĂšs bien n’ĂȘtre qu’un rĂ©cepteur comme un poste de tĂ©lĂ©vision qui retransmet les Ă©missions qu’il reçoit. Si le poste tombe en panne, la tĂ©lĂ©vision elle continue d’exister. Les dualistes opposent deux arguments principaux aux matĂ©rialistes. Environ 20 % des personnes rĂ©animĂ©es aprĂšs une attaque cardiaque rapportent une expĂ©rience de mort imminente. Et cette faible proportion pour eux n’est pas compatible avec la thĂšse des matĂ©rialistes. Avec une explication purement physiologique comme l’anoxie cĂ©rĂ©brale pour l’expĂ©rience de mort imminente, la plupart des patients qui ont Ă©tĂ© cliniquement morts devraient en rapporter l’expĂ©rience » argumente Pim van il se pourrait qu’une proportion beaucoup plus Ă©levĂ©e de gens aient des expĂ©riences du mĂȘme genre, mais ne s’en souviennent pas. C’est prĂ©cisĂ©ment ce qui se produit chez des milliers de personnes qui connaissent de grands traumatismes comme un accident de voiture ou une chute d’escalade. Ils enregistrent le traumatisme mais celui-ci devient inaccessible momentanĂ©ment et parfois mĂȘme dĂ©finitivement. Il existe une statistique qui renforce ce contre-argument. Plus les sujets sont jeunes, et plus l’incidence de l’expĂ©rience de mort imminente est Ă©levĂ©e de 85 % chez les enfants, on passe Ă  48 % chez les quadragĂ©naires et Ă  18 % chez les plus de 60 ans. Et nous savons aussi que les capacitĂ©s de rappel d’un souvenir diminuent avec l’ñge
 Il est donc possible que nous expĂ©rimentions tous ce genre de phĂ©nomĂšne Ă  l’approche d’une mort autre point pose problĂšme aux dualistes. Les matĂ©rialistes sont parvenus Ă  expliquer plus ou moins les diffĂ©rentes sensations de l’EMI exceptĂ© l’une d’entre eux. Comment, alors que l’absence d’activitĂ© Ă©lectrique corticale semble rendre impossible toute perception sensorielle, les expĂ©rienceurs » peuvent-ils entendre et voir les personnes qui les entourent ? Certains d’entre eux prĂ©tendent mĂȘme avoir des possibilitĂ©s de conscience supĂ©rieures Ă  celles qu’ils connaissent habituellement comme se dĂ©placer dans l’espace hors de leur corps et avoir accĂšs Ă  des informations pourtant inaccessibles depuis leur point de vue corporel. De nombreux chercheurs ont rĂ©ussi Ă  reproduire les expĂ©riences de sortie du corps en stimulant des zones particuliĂšres du cerveau comme le gyrus angulaire ou le lobe temporal droit. Mais aucun d’entre eux n’a rĂ©ussi Ă  reproduire la mĂ©diumnitĂ© parfois rapportĂ©e par les personnes. Des chercheurs dualistes ont conduit une Ă©tude visant Ă  attester du pouvoir de voyance des expĂ©rienceurs au cours de l’EMI. Puisqu’ils prĂ©tendent pouvoir visualiser leur corps depuis une source extĂ©rieure alors qu’ils sont cliniquement dĂ©clarĂ©s morts, ils devraient pouvoir visualiser des objets particuliers dissĂ©minĂ©s dans la piĂšce et autour du corps. Les chercheurs ont donc placĂ© photos, souvenirs et objets de valeur sentimentale sans qu’aucun des expĂ©rienceurs n’en mentionnent leur prĂ©sence dans leur rĂ©cit. Imaginent-ils une autre scĂšne basĂ©e sur les derniĂšres mesures sensorielles qu’ils ont pu effectuer ? Comment expliquer dans ce cas que leur rĂ©cit corresponde Ă  celui des mĂ©decins ? Peut-il s’agir de simples coĂŻncidences ?Nous ne connaissons pas la vĂ©ritĂ©. La science n’a pas de vĂ©ritĂ©. Il n’y a pas de vĂ©ritĂ© qui soit scientifique, il y a des vĂ©ritĂ©s provisoires qui se succĂšdent, oĂč la seule vĂ©ritĂ© c’est d’accepter cette rĂšgle et cette recherche » disait le philosophe Edgar Morin14. Et aujourd’hui, la vĂ©ritĂ© provisoire appartient aux les EMI sont-ils si religieux ?Incontestablement, nous retrouvons dans les rĂ©cits, les lĂ©gendes et les croyances du monde, les thĂ©matiques de sorties de corps, d’ascension, de tunnel et de lumiĂšre Ă©blouissante, de retrouvailles avec des prĂ©sences humaines au moment de la mort. Et Ă  nouveau, des similitudes apparaissent. Est-ce que ce sont ces reprĂ©sentations collectives et symboliques qui influencent les expĂ©riences des personnes qui frĂŽlent la mort ? Les mythes dans lesquels elles ont baignĂ© depuis tout petit ont-ils façonnĂ© leurs interprĂ©tations de l’expĂ©rience ? Ou bien serait-ce le contraire ? Des expĂ©riences ancestrales de personnes ayant frĂŽlĂ© la mort ont-ils pu construire un ensemble de croyances aux quatre coins du globe de maniĂšre indĂ©pendante ? Leurs rĂ©cits ont-ils alimentĂ© ces lĂ©gendes qu’on raconte encore aujourd’hui et qui se traduisent dans les textes sacrĂ©s et dans des milliers d’Ɠuvres d’art ? Les deux thĂ©ories sont possibles et certainement pas incompatibles. D’autant que les EMI existaient dĂ©jĂ  dans les temps reculĂ©s. Les Grecs anciens les appelaient Deuteropotmos » tandis qu’on parlait de Las Dog » chez les tibĂ©tains pour dĂ©signer les personnes mortes qui seraient revenues du paradis pour raconter leurs histoires. Et comme Ă  notre Ă©poque, les individus qui racontaient le mĂȘme genre d’expĂ©rience, avec le mĂȘme genre de sensations, avaient beaucoup de difficultĂ©s Ă  ĂȘtre crues. Mais certains ont pu l’ĂȘtre et nourrir les rĂ©cits les plus lĂ©gendaires
Une autre vie nous attendrait Les personnes qui ont racontĂ© leurs expĂ©riences n’ont pas Ă©tĂ© ramenĂ©es de la mort, mais ont Ă©tĂ© sauvĂ©s Ă  un point trĂšs proche de la mort. Personne ne peut donc affirmer qu’elles indiquent ce qui nous attend tous Ă  l’étape ultime de la mort. Mais elles peuvent nous donner une idĂ©e de ce qui nous attend avant ce moment fatidique, et tout indique qu’il y aurait une vie aprĂšs la vie qui retracerait les souvenirs de la premiĂšre tout en se nourrissant de nos facultĂ©s sensorielles, perceptives et imaginatives. Une vie intĂ©rieure faisant apparaĂźtre d’autres temporalitĂ©s que notre confrontation au monde extĂ©rieur. Et cette vie ne serait pas forcĂ©ment brĂšve mais simplement affranchie du temps. Qu’est-ce que le temps ? demande Saint Augustin. Si personne ne me le demande, je le sais. Mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus ». Le temps n’a pas d’existence en tant que tel. Ce sont les choses, et leur Ă©coulement qui rendent sensibles le passĂ©, le prĂ©sent, l’avenir » prĂ©cise Aristote. L’horloge mentale qui est en nous, qui bat la rĂ©gularitĂ© de l’écoulement du temps et qui en permet l’existence, semble se dĂ©traquer dans certaines situations trĂšs particuliĂšres. Beaucoup ont rapportĂ© que le temps s’arrĂȘtait lorsqu’ils croyaient mourir. Les quelques secondes qui sĂ©parent l’anticipation d’une collision avec un vĂ©hicule et la collision elle-mĂȘme durerait une Ă©ternitĂ©. Des auteurs ont montrĂ© que cette impression de ralenti Ă©tait due au fonctionnement de notre mĂ©moire. Face Ă  un Ă©vĂ©nement potentiellement fatal ou trĂšs inattendu, la mĂ©moire enregistrerait un maximum d’informations de maniĂšre Ă  rappeler plus facilement des souvenirs ressemblant Ă  la situation fatale et nous permettant d’y survivre. C’est cet enregistrement massif d’informations qui nous donnerait l’illusion que l’évĂ©nement dure plus longtemps. Et puisqu’il n’existe rien de plus fatal, de plus inattendu que la mort elle-mĂȘme, il est permis de croire que le temps se dilate encore davantage Ă  son approche, nous livrant Ă  une rĂ©verbĂ©ration sans fin de nous-mĂȘme oĂč se dĂ©ploient perceptions conscientes et inconscientes. Un voyage pluridimensionnel, entre mĂ©moire et souvenirs. Entre nostalgie et attente. Entre la vie et la Lacroix Journaliste et auteur scientifique Fondateur de les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis Ă  jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information Stirrat and Corn weil Evolution Education and Outreach, 20 13 6332. Morin Jacques, L’expĂ©rience de mort imminente enjeu de validation paradigmatique entre les matĂ©rialistes et les dualistes des neurosciences, MĂ©moire de l’UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al3. Konopka LM. Near death experience neuroscience perspective. Croat Med J. 2015 Aug;564 Mobbs D, Watt C. There is nothing paranormal about near-death experiences how neuroscience can explain seeing bright lights, meeting the dead, or being convinced you are one of them. Trends Cogn Sci. 2011 Oct;1510447-9. doi Epub 2011 Aug Long J. Near-death experience. Evidence for their reality. Mo Med. 2014 Sep-Oct;1115 Moody Raymond, 1980, La vie aprĂšs la vie. EnquĂȘte Ă  propos d 'un phĂ©nomĂšne la survie de la conscience aprĂšs la mort du corps physique, Traduction française Éditions Robert Laffont 1977, MontrĂ©al, pp. 35 Ă  Kroeger D, Florea B, Amzica F 2013 Human Brain Activity Patterns beyond the Isoelectric Line of Extreme Deep Coma. PLoS ONE 89 e75257. doi Jimo Borjigin et al. Surge of neurophysiological coherence and connectivity in the dying brain ? PNAS August 27, 2013 vol. 110 no. 35, 2013, doi Parnia Sam et ali, 2014, AWARE AWAreness during Resuscitation. A prospective study. Elsevier Science Penfield Wilder, 1958, Sorne mechanisms of consciousness discovered during electrical stimulation of the brain. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 1958 van Lommel P, van Wees R, Meyers V, Elfferich I. Lancet. 2001 Dec 15;35892982039-45. Near-death experience in survivors of cardiac arrest a prospective study in the JĂ©rĂŽme Bosch, du vrai nom nĂ©erlandais de Hieronymus Van Aken L’ascension de l’homme bĂ©ni vers l’empyrĂ©e 1500-150413. William Blake 1827 The circle of the Lustful, Illustrations of Dante’s Divine Comedy. 14. Morin Edgar, 1990, Science avec conscience, Éditions du Seuil, Paris, J. Sur les Ă©paules de Darwin, Les battements du temps, France Inter/Les liens qui libĂšrent, article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?À lire aussi
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ce qui se passe quand on meurt